Le 03 novembre 2025, le Chef de l’État, Général d’Armée Assimi Goïta, a inauguré la seconde mine de lithium siise à N’Gouanala à 18 km de la ville de Bougouni. Auparavant, il avait inauguré la toute première, le 15 décembre 2024, à Goulamina à 65 km de Bougouni. Lors de son allocution, le Président Goïta a rappelé la stratégie nationale de valorisation des ressources naturelles qui priorise l’e bien-être des populations.
Le lithium est un minerai dont la valeur ne cesse d’augmenter sur le marché mondial. Conscientes de cette réalité, les autorités nationales ont accordé une très grande importance à son exploitation ainsi que l’opportunité qu’il offre pour développer de toute une région, voire du pays. Cette stratégie de faire de l’exploitation minière un véritable lévier de développement tire sa source dans le nouveau code minier adopté en 2023 sous l’impulsion du Général d’armée Assimi Goïta. En effet, dès sa prise de fonction, le Chef de l’État a commandité un audit des mines qui a abouti à l’adoption de ce nouveau code. Un code qui augmente non seulement les parts de l’Etat de 20% à 30% dans les actions des multinationales, mais aussi valorise les compétences locales et nationales (contenu local). Une autre innovation du nouveau texte est qu’il accorde au secteur privé national 5% de participation aux actions des compagnies étrangères. Donc, c’est en application de ce texte rénovateur que le Président de la transition a évoqué les retombées positives de l’exploitation des deux mines de lithium pour la région de Bougouni et le pays.
Valorisation des compétences locales et nationales
Les articles 1ers du nouveau Code minier et de la nouvelle loi relative au Contenu local dans le secteur minier définissent le contenu local comme « l’ensemble des dispositions et mesures qui exigent des entreprises minières qu’elles donnent la priorité aux nationaux, aux communautés locales, aux entreprises nationales et aux matériaux produits localement dans l’exécution de leurs activités ». Cette définition met en valeur : les Communautés locales, les Ressortissants du pays ou Nationaux, les Entreprises nationales ou locales et les Matériaux ou Produits locaux, l’Economie nationale. Au regard de la.mise en œuvre de cette disposition, la première mine de lithium a créé 2 000 emplois directs et indirects. En sus, son exploitation aura un effet multiplicateur pour les entreprises locales, notamment dans les secteurs du transport, de la construction et de l’énergie, contribuant ainsi à une réduction significative du chômage et à une meilleure employabilité des jeunes. Au niveau de la seconde mine, 500 emplois locaux sont déjà crées et 800 autres le seront lors de la seconde phase. Le Président Goïta a insisté sur l’importance du contenu local, soulignant que plus de 150 milliards de FCFA ont été injectés dans l’économie nationale à travers la sous-traitance au bénéfice des opérateurs économiques maliens. Sur le plan local, la mine a déjà, selon le ministre des mines, injecté plus de 24 milliards de FCFA dans l’économienationale à travers l’achat de biens et services locaux. « Nous devons faire en sorte que cette mine profite d’abord à Bougouni, puis au Mali tout entier », a martelé le Président Goïta avant d’annoncer la création d’un fonds d’investissement local destiné à financer la formation, la sécurité et la valorisation des compétences dans les zones minières.
Redynamisation de l’économie nationale
La première mine (Goulamina) a déjà contribué de manièresubstantielle au développement économique du pays, avec 35 % departicipation de l’État malien. Ses retombées budgétaires sont considérables : 54,35 milliards de francs CFA au budget national, 44,8milliards en impôts, 8,5 milliards de recettes douanières, et plus d’1 milliard de FCFA d’investissements en responsabilité sociétale. Par ailleurs, il est important de précier que le chiffre d’affaires initial de la mine attendues de la mine de Goulamina estimé à 680 milliards de FCFA alimentent les banques maliennes et redynamisent les activités économiques. Quant aux dividendes de la mine, estimées à 71 milliards de FCFA, elles bénéficieront à l’État (30 %) et au secteur privé (5 %), tandis qu’un investissement de 25 milliards de FCFA avait été prévu pour des projets communautaires : routes, centres de santé, écoles, et infrastructures énergétiques. Pour sa part, la seconde mine ( N’Gouanala) générera, sur sa durée de vie, plus de 230 milliards de F CFA de revenus pour le Mali. Des revenus qui proviendront des dividendes, impôts et redevances minières. D’ores et déjà, la mine a investi près de 317 millions de FCFA dans des actions de développement communautaire. En outre, elle parricipe à la mise en place de quatre fonds miniers dont le Fonds de développement local et celui dédié aux infrastructures énergétiques et hydrauliques. Donc, elle est, selon le Président Goïta « une opportunité sans précédent pour le développement local avec la création d’emplois directs et indirects, la construction d’infrastructures routières, scolaires et sanitaires, ainsi que le soutien à l’entrepreneuriat communautaire ». En termes de souhaits, le Gouverneur de la région de Bougouni a parlé de la construction des axes routiers Garalo-Manankoro, Kalana-frontière Guinéenne, et la réhabilitation du stade Moussa Diakité dit UTA de Bougouni. Général de Brigade Ousmane Wélé a, aussi, annoncé la création prochaine d’une école d’ingénieurs des mines dans sa region.
Il faut signaler que pour faire profiter davantage l’exploitation du lithium aux communautés locales et à tout le pays, l’État devra encourager sa transformation locale afin d’intégrer les chaînes mondiales de production de batteries ./.
