Malgré la neutralisation de plusieurs chefs terroristes lors d’une frappe décisive à Tinzaouatène, certains politiciens maliens, pourtant prompts à dénoncer les traumatismes des populations, gardent un silence suspect, révélant une posture incohérente et des intérêts douteux face aux avancées de la transition.
Alors que l’armée malienne (FAMa) frappe un grand coup en neutralisant plusieurs chefs terroristes à Tinzaouatène, un silence assourdissant règne du côté de certains politiciens. Ces mêmes voix, si promptes à dénoncer les souffrances des populations, se terrent aujourd’hui, évitant tout commentaire sur une victoire majeure de l’État malien contre les auteurs et planificateurs des drames qu’ils prétendent déplorer.
Une victoire militaire éclatante
Le 1er décembre 2024, à 8 heures du matin, les drones maliens ont frappé avec précision une position stratégique des groupes armés à Tinzaouatène, dans la région de Kidal. Cette opération, saluée par le Chef d’État-Major Général des Armées, a permis de neutraliser plusieurs figures-clés du terrorisme au Mali, parmi lesquelles Fahad Ag Almahmoud, Moussa Ag Baye Diknane, et Mohamed Ag Acherif. Ces hommes, responsables de nombreuses attaques contre les civils et les forces de sécurité, ont enfin été mis hors d’état de nuire.
Dans un communiqué, l’armée malienne a souligné que cette frappe a « réduit considérablement le potentiel opérationnel des groupes terroristes concernés, » perturbant leur chaîne de commandement et limitant leur capacité à coordonner des attaques. Pour les populations locales, cette opération représente un pas vers une sécurité durable dans une région longtemps assiégée par la violence.
Le silence des habituels donneurs de leçons
Et pourtant, face à ce succès militaire incontestable, les politiciens qui se posent en défenseurs des populations maliennes brillent par leur absence. Ceux qui, hier encore, dénonçaient bruyamment les « traumatismes des populations du centre, » se montrent incapables de saluer la neutralisation de ceux-là mêmes qui ont orchestré ces horreurs.
Ces « politicards, » comme les appellent certains citoyens excédés, semblent avoir besoin des terroristes pour alimenter leur rhétorique et justifier leur posture critique envers la transition. Leur silence face à cette victoire militaire pose une question cruciale : pourquoi dénoncent-ils les violences lorsqu’il s’agit de blâmer l’État, mais se taisent-ils lorsque les responsables de ces atrocités sont éliminés ?
Un double discours hypocrite
L’incohérence est flagrante. Comment peut-on pleurer les traumatismes des populations du centre tout en évitant de reconnaître les avancées militaires qui visent à éliminer les auteurs de ces crimes ? Les victimes du terrorisme, qu’elles soient à Kidal, Mopti ou ailleurs, méritent mieux que ce double discours.
Les politiciens qui se murent dans le silence face à cette opération s’exposent à des critiques légitimes. En omettant de saluer cette victoire, ils apparaissent comme des acteurs plus préoccupés par leur agenda personnel que par l’intérêt national. Pire, leur attitude pourrait être perçue comme une forme de complicité tacite avec des forces qui cherchent à déstabiliser le Mali.
Contrairement à ses détracteurs, l’État malien sous la transition du général Assimi Goïta ne se contente pas de discours : il agit. En moins d’un an, les FAMa, désormais renforcées par de nouvelles stratégies et équipements, ont repris l’initiative sur plusieurs fronts. La frappe de Tinzaouatène est une démonstration claire de cette montée en puissance.
L’opération, fruit de mois de surveillance minutieuse, a permis de frapper au cœur de l’organisation des groupes armés. Elle prouve que l’armée malienne est désormais capable de planifier et d’exécuter des opérations complexes avec précision. Ce succès devrait être une fierté nationale et un moment d’unité. Mais au lieu de cela, il expose les divisions internes et les calculs politiques.
Une invitation à la cohérence
Il est temps que ces politiciens, si enclins à critiquer la transition, fassent preuve de cohérence. S’ils déplorent véritablement les souffrances des populations, ils devraient être les premiers à applaudir l’élimination des auteurs de ces atrocités. Leur silence actuel est non seulement hypocrite, mais il révèle également un mépris inquiétant pour les victimes.
Les Maliens, eux, ne s’y trompent pas. Sur les réseaux sociaux et dans les discussions de rue, beaucoup expriment leur indignation face à cette posture des élites politiques. « Comment peut-on se dire patriote et rester silencieux quand nos forces armées remportent une telle victoire ? »s’interroge-t-on.
Malgré les critiques et les silences coupables, la transition malienne continue de tracer sa route. L’opération de Tinzaouatène en est la preuve : l’État agit, là où d’autres parlent. Pour les politiciens, il est encore temps de sortir de ce silence complice et de rejoindre l’effort collectif pour un Mali sûr et souverain. Car dans cette lutte pour l’intégrité et la sécurité du pays, il ne peut y avoir de place pour l’ambiguïté.
Correspondance particulière
